La levée de fonds d’Alma, la start-up qui concurrence le désormais geant Klarna

logo de la start-up Alma

La start-up Alma vient d’annoncer une levée de fonds de 155 millions d’euros pour financer sa croissance. Seulement un an après le dernier tour de table, la jeune start-up de la French Tech qui propose des solutions de paiements différés aux professionnels s’approche du statut de licorne. Découvrez tout sur cette start-up et sur sa dernière levée de fonds. 

Alma, une fintech qui obtient un financement de 115 millions d’euros 

Implantée en région parisienne, la jeune pousse fondée en 2018 vient de réaliser sa plus importante levée de fonds, pour un montant qui dépasse les 100 millions. L’entreprise, qui évolue dans un secteur à fort potentiel de croissance, souhaite se frotter aux géants du marché. Seulement 1 an après sa dernière levée de fonds de 49 millions d’euros, la start-up affiche son sérieux et ses ambitions. 

La levée de fonds en chiffres 

130 millions de dollars soit 115 millions d’euros, c’est le montant levé par la jeune start-up en série C. Parmi les investisseurs, on retrouve les investisseurs historiques Cathay Innovation et Eurazeo. En plus de cela, de nouveaux actionnaires rejoignent le capital (Tencent, GR Capital). Pour terminer, la start-up parisienne a également levé des fonds auprès de la bpifrance

La start-up n’est à ce jour pas accompagnée par un incubateur ou accélérateur. Grâce à cette nouvelle levée de fonds, la start-up approche le statut de licorne, mais ne communique pas sa valorisation exacte, tout en précisant qu’elle est proche du milliard.  

La mission d’Alma 

Alma est une entreprise qui fournit des solutions de paiements fractionnés et/ou différées. En clair, elle permet aux clients de ses partenaires d’acheter sur plusieurs sites marchands et de payer plus tard, ou alors de payer en plusieurs fois

BNPL pour payer en plusieurs fois sur un e-commerce

Les clients, plutôt des particuliers, peuvent donc profiter d’un paiement en plusieurs fois chez les entreprises partenaires d’Alma. La startup, quant à elle, se rémunère en prenant une commission sur le prix d’achat des produits, ces frais sont payés soit par le consommateur final, soit par l’entreprise partenaire. À l’heure actuelle, la startup gère près d’un milliard d’euros de volume de transactions. 

Alma, la prochaine licorne ? 

Cette levée de capital intervient pour permettre à la startup de financer sa croissance. Le principal projet est une expansion à l’international en commençant bien évidemment par plusieurs pays européens. À savoir que l’entreprise est déjà présente et possède de belles parts de marchés dans certains pays d’Europe. 

L’objectif va donc être de conforter ses positions à l’étranger et de s’implanter dans de nouveaux pays. Cependant, la start-up ne compte pas arriver les mains vides et prévoit de développer une nouvelle application afin de perfectionner son offre existante. 

Les projets de la start-up 

Après avoir triplé son volume d’affaires ces dernières années et cela dès sa première levée de fonds, la start-up souhaite perfectionner son offre et l’étendre à de nouveaux marchés, notamment en Europe. Les entrepreneurs à l’origine d’Alma annonce de plus que l’entreprise va devenir un organisme de crédit sur le long terme. 

L’entreprise compte également se positionner sur d’autres marchés et proposer des services BtoB, en plus de ceux existants. Par exemple, la start-up avait lancé en 2021 un terminal de paiement destiné aux entreprises, le paiement en 12 fois pour l’équipement professionnel ainsi que le paiement différé en B2B. 

En réalité, les co-fondateurs annoncent vouloir se diversifier pour avoir plusieurs sources de revenus et non uniquement celle du paiement différé/fractionné. Cette augmentation de capital intervient donc parfaitement pour créer de nouvelles fonctionnalités et développer d’autres offres.  

Pour atteindre ses nombreux objectifs, la start-up compte recruter près de 250 collaborateurs, ce qui doublera son effectif actuel (200 personnes environ). Plusieurs levées de fonds sont donc à prévoir dans les années à venir pour financer le développement de la start-up. 

Selon le CEO et co-fondateur, près de 5% des achats en ligne se font en Buy Now Pay Later (BNPL). Selon lui, ce volume va passer à plus de 10% dans les années à venir. Ce secteur est donc en pleine croissance avec un marché estimé à 20 milliards de dollars. Néanmoins, c’est aussi un secteur très concurrentiel, où les dérives commerciales sont également présentes. 

Alma facilite le paiement en plusieurs fois sur internet

En effet, de nombreuses réformes sont à venir pour encadrer plus fermement le crédit à la consommation et les paiements en plusieurs fois. Certaines entreprises ont tendance à tirer une grande partie de leur chiffre d’affaires grâce à un business-plan qui se base sur les pénalités de retard tout en utilisant des pratiques commerciales trompeuses. 

Ce scénario profiterait à Alma selon un investisseur et partners, car l’entreprise n’a jamais appliqué de pénalité de retard. Cela est dû à une technologie de scoring qui évite le paiement en plusieurs fois aux mauvais payeurs. 

Pourquoi les entreprises de paiements différées plaisent-elles autant ? 

Avec l’explosion du commerce en ligne ainsi que la baisse du pouvoir d’achat, les solutions de paiements en plusieurs fois répondent à une demande très forte. Ils permettent en effet un processus gagnant-gagnant dans lequel les e-commerces vendent davantage et les consommateurs peuvent payer en plusieurs fois. 

Un investisseur en Crowdfunding pari sur le commerce

Si ces solutions ne présentent quasiment que des avantages pour les consommateurs, le marché des solutions de paiements différés devient un secteur très concurrentiel. Parmi les plus importants acteurs du marché, on retrouve Klarna, la start-up la plus valorisée d’Europe. L’entreprise suédoise affiche une valorisation de 45 milliards de dollars environ et se positionne comme leader du marché à l’heure actuelle. 

Klarna a d’ailleurs récemment conclu un partenariat avec Stripe, le leader des processeurs de paiement. Encore une fois, la start-up suédoise affirme son leadership sur ce nouveau marché et ne compte pas laisser d’autres startups avec le même business-model la concurrencer.  
Toutefois, Alma est un prétendant sérieux pour venir concurrencer la start-up la plus valorisée d’Europe. L’entreprise avait levé des fonds dès l’amorçage et bénéficie aujourd’hui du soutien de gros fonds d’investissement en capital-risque et de business-angels reconnus. En clair, on a de grandes chances de voir Alma devenir une licorne dans un premier temps, puis de la voir aux côtés des plus grands dans quelques années.