Les levées de fonds continuent de submerger la French Tech avec Backmarket, qui vient de lever 450 millions d’euros. La start-up devient avec cette levée la licorne française la plus valorisée. Dans un domaine nouveau, la jeune pousse s’impose comme un leader et souhaite continuer sa croissance.
Découvrez tout sur cette start-up et sur sa récente levée de fonds dans cet article.
450 millions pour devenir la start-up la plus valorisée
Fondée en 2014, la start-up n’a cessé d’impressionner par sa croissance rapide. Après plusieurs levées de fonds, Backmarket dépasse aujourd’hui la barre des 5 milliards de dollars de valorisation, pour devenir la première licorne française, devant Qonto (Fintech) et Sorare (blockchain/NFT).
La levée de fonds en chiffres
450 millions d’euros, c’est le montant levé par la jeune start-up après un tour de table mené par Sprints Capital, fonds d’investissement britannique. Cette levée de fonds en série E marque également la confiance des investisseurs historiques, qui ont également débloqué de l’argent. La start-up est d’ailleurs accompagnée par l’incubateur Paris And Co ainsi que l’accélérateur Numa Paris Accélération.
Cette cinquième levée de fonds fait de Backmarket la start-up la plus valorisée dans la French Tech, mais intervient surtout pour financer la croissance de l’entreprise. La dernière levée de fonds d’un montant de 276 millions d’euros date de seulement 8 mois et l’entreprise ne pensait pas lever du capital aussi vite, a annoncé le CEO et co-fondateur Thibaud Hug de Larauze.
La mission de Backmarket
Backmarket, c’est une plateforme en ligne qui permet d’acheter des appareils électroniques, reconditionnés. À ses débuts, le site permettait et était surtout connu pour la possibilité d’acheter des téléphones reconditionnés. Désormais, Backmarket vend tout type d’appareils reconditionnés, des ordinateurs portables, montres connectées aux machines à cafés, lisseurs de cheveux etc.
Reconditionner un appareil, c’est tout simplement le remettre à neuf ou le réparer. L’appareil a donc déjà été utilisé auparavant, mais un reconditionneur va le réparer, pour le revendre. Cet écosystème permet de donner une seconde vie aux appareils électroniques.
Si Backmarket a vu le jour, c’est principalement pour remédier aux appareils neufs qui sont trop souvent jetés. Selon les cofondateurs, il était impératif que quelqu’un puisse donner une deuxième vie à ces appareils, afin d’éviter le gaspillage.
Au début, peu de personnes achetaient reconditionnés, même si les prix sont plus attractifs que pour des appareils neufs. Cependant, le marché du reconditionné séduit de plus en plus et près d’un français sur trois a déjà acheté un appareil reconditionné. Backmarket profite de cet engouement pour une consommation numérique plus responsable et devient le leader du reconditionné en France.
Backmarket : Une ambition internationale pour un marché récent
Il est quasiment impossible aujourd’hui de passer à côté du marché du reconditionné. Il y a un réel engouement autour des appareils reconditionnés. Outre son côté écologique et bon pour la diminution de l’empreinte numérique, le reconditionné apparaît comme la solution à la hausse sans fin du prix des appareils connectés.
Ce marché fait face à une demande importante, et de nombreuses startups l’ont compris. Par conséquent, Backmarket pourrait voir sa place de leader menacé avec l’arrivée de concurrents importants.
Les projets de backmarket
Avec cette augmentation de capital record, la jeune start-up compte bien confirmer sa place de leader en France et à l’international avec un business-plan ambitieux. Parmi les projets, la startup compte améliorer son offre actuelle pour offrir des services de réparations et optimiser la qualité des produits reconditionnés.
De plus, la société annonce vouloir investir massivement en R&D pour faciliter le processus de reconditionnement. Afin d’assurer la réussite de ces objectifs, la start-up annonce un vaste plan de recrutement d’environ 400 collaborateurs pour l’année 2022. Ce recrutement devrait passer l’effectif à 1500 salariés.
Avec un total de 6 millions de clients, l’e-commerce se porte bien, mais souhaite également s’exporter à l’international. Déjà présente dans plusieurs pays européens, la start-up souhaite élargir son offre à d’autres pays.
L’émergence d’une concurrence accrue sur le marché du reconditionné
Très peu connu il y a quelques années, le marché du reconditionnement pèse aujourd’hui plusieurs dizaines de milliards. Rien qu’en France, plusieurs entreprises innovantes ont su profiter du créneau pour se placer sur ce jeune marché.
Dans un secteur à fort potentiel de croissance comme celui-ci, d’importantes firmes ont également annoncé vouloir prendre leur part. C’est notamment le cas d’Amazon, qui a lancé Amazon Warehouse pour vendre des produits reconditionnés.
Le reconditionnement est aujourd’hui un business-model concurrentiel, mais qui génère également beaucoup d’argent. Backmarket se positionne aujourd’hui comme le site le plus connu en France pour acheter du reconditionné et possède déjà plusieurs millions de clients.
Image du site backmarket.fr
L’entreprise a donc de l’avance sur ses concurrents mais doit tout de même faire attention aux autres acteurs, qui pourraient lancer une guerre des prix. Un scénario qui serait difficile pour la start-up, face à des entreprises financées qui ont des business-angels solides et des millions de dollars pour acquérir de nouveaux clients.
Lever des fonds était donc essentiel pour faire face à l’amorçage de nouveaux concurrents sur ce marché. Avec cette importante levée de fonds, l’entreprise affirme donc sa volonté de conserver sa place de leader face à ses concurrents, français et internationaux.
Conclusion
Les entrepreneurs à l’origine du projet Backmarket ont tout pour faire de cette start-up un incontournable à l’étranger. Suivie par un investisseur en capital-risque important comme Sprints Capital, la start-up suscite même l’intérêt de plusieurs fonds d’investissement.
Les fonds de capital-investissement continuent d’investir massivement dans le marché du reconditionnement. En effet, les financements pleuvent sur les projets tech depuis quelques années, mais le reconditionné attire également, et pas qu’un peu. Le crowdfunding ou l’apport de fonds propres peut donc être assez limité pour ce type de projet.
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